Géographie et climat du Pérou
Population : 32,5 millions d’habitants. Superficie : 1 287 000 km2
Le Pérou peut être divisé en trois régions, la plaine côtière (la Costa), les Andes (la sierra) et les terres amazoniennes (la montaña, la selva).
La plaine côtière, où se situe Trujillo, est une étroite bande désertique qui s’étend le long de la côte. Il n’y pleut quasiment jamais. Les nombreux cours d’eau qui naissent dans les Andes et descendent en direction du Pacifique ont permis l’irrigation de certaines régions, à l’origine très aride.
Le climat du Pérou varie fortement selon les régions. Dans la plaine côtière, les températures moyennes sont autour de 20°C, des températures qui s’expliquent par la présence d’un courant marin froid, qui provoque des nuages chargés de brume, les garuas.
Parfois la dépression El Niño, qui se forme au-dessus du Pacifique, atteint le Pérou et provoque des pluies diluviennes et des destructions comme ce fut le cas en 2017
Richesse et pauvreté caractérisent le Pérou selon les Nations Unis
Selon le rapport 2011 du PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), l’indice de développement humain (IDH) du Pérou le place en « haut niveau de développement ». C’est un pays en pleine croissance économique malgré la crise. En particulier, il a de nombreuses richesses minières. Pourtant son indice de pauvreté (IPM) le place en avant dernière position des pays d’Amérique latine ! C’est que les inégalités y sont criantes. Un péruvien sur 3 vit sous le seuil de pauvreté, et près d’un sur 10 vit sous le seuil d' »extrême pauvreté », c’est à dire qu’il ne mange pas à sa faim. Alto Trujillo, où se trouve un de nos centres, est une zone d’extrême pauvreté.
On estime à près de 900 000 le nombre de personnes au Pérou qui ne sont pas inscrites à l’état civil. Elles n’ont aucun droit (scolarisation, soins de santé, justice, vote, etc). Elles ne peuvent pas inscrire leurs enfants à l’état civil. Les autorités organisent des campagnes d’inscription (en 2005, en 2008), mais il n’y a que 224 bureaux d’état civil sur tout le territoire.
Les régions amazoniennes sont celles où il y a le plus de ces « sans papier », ainsi que les bidonvilles qui s’étendent à perte de vue en périphérie des grandes villes. Là, un habitant sur 5 n’a pas son Document National d’Identité. (D’après le rapport 2010 du PNUD)
Pour en savoir plus, lisez le bulletin 54 de janvier 2012, où un long article traite de ce sujet.
Les habitats précaires des « envahisseurs »
Dans toute la zone côtière, la Costa, on trouve des habitats précaires faits de bambous, de nattes tressées, de sacs plastiques, où le vent, la chaleur ou le froid s’engouffrent. Ce sont les populations les plus pauvres qui viennent de la sierra, poussées par la faim. On les appelle les « envahisseurs ». Ils n’ont aucun droit sur le sol, et souvent la police les chasse ce qui entraîne parfois des émeutes sanglantes.
La ville de Trujillo voit sa population s’accroître à un rythme soutenu. Des nouveaux quartiers d’invasion se forment constamment et gagnent sur le désert.
La municipalité s’occupe de les autoriser à occuper un lot, et elle leur construit des réservoirs d’eau potable. Avec le temps, l’électricité et les équipements arrivent, mais les plus pauvres ne peuvent pas payer ces services. Les branchements sauvages d’électricité courent à même le sable jonché de détritus. Cette « extrême pauvreté » fait que ces familles n’arrivent pas à nourrir leurs enfants (visite de Michel et Aline en octobre 2010).