Le 2 août, alors que nous sommes en pleine canicule, Rosario nous annonce :
« Nous supportons un climat très froid et humide, nous devons bien nous abriter et nous couvrir. Notre pensée va aux gens de la sierra centrale et du Sud du pays, où les gelées sont très intenses, ce qui a entraîné beaucoup de mortalité chez les enfants et les vieillards, ainsi que pour les animaux.
Le gouvernement a envoyé des tonnes d’aides en vêtements, aliments et médicaments. Beaucoup d’institutions ont réalisé des collectes pour les populations affectées. L’état d’urgence a été décrété.»
Le 15 juillet, l’UNICEF avait lancé un appel urgent « afin de venir en aide à des centaines de milliers d’enfants confrontés à la famine et à la maladie, suite à la terrible vague de froid au Pérou. Des dizaines de nourrissons et de jeunes enfants sont morts. »
Aux dernières nouvelles, il y aurait plusieurs centaines de morts, principalement par pneumonie, dont une majorité d’enfants. Le froid a eu également un fort impact sur les activités d’agriculture et d’élevage. Dans les régions andines, des milliers d’alpagas n’ont pas résisté à des températures de -23°C (selon le site Actulatino).
Dès la fin juin, cette vague de froid polaire a envahi le Pérou, mais aussi le Chili, l’Argentine, l’Uruguay, provoquant aussi des chutes de neige au Brésil qui n’en avait pas connues depuis des décennies.
Dans les zones côtières, le froid n’a pas eu une telle intensité, mais il a été durement ressenti par les populations, notamment celles des zones « d’invasion », où sont implantés nos centres nutritionnels. Là, les habitats sont sommaires et les familles sont très démunies en vêtements et nourriture. Le froid ne s’est atténué que dans le courant du mois de septembre.